Seule dans ma tête  

Partie I : Le soleil éclaire le côté sombre de mon esprit.

1. Un pas vers l’enfer :

Reste allongé et regarde autour de toi. Tu vois ce noir, ce vide qui m’entoure ? J’aimerais tant pouvoir réagir; mais je suis seule contre le mal. J’aimerais pouvoir me lever; mais seule la clé du courage peut ouvrir la porte où se pose mon pied sur ce sol froid qui me glace le sang. Une fois debout, mon corps redémarre, mes yeux s’ouvrent et je peux de nouveau respirer.

“ Le sommeil est le seul qui puisse calmer la colère “

2. Le “tic-tac” de mes souffrances :

Vous entendez ce bruit qui résonne dans ma tête ? ça se répète, encore et encore. ça devient de plus en plus fort. J’ai l’impression que ça se rapproche; de plus en plus vite. Ce ne sont pas des voix; mais ce bruit me rend incontrôlable. Mes émotions se bousculent dans ma tête. Des larmes que je ne peux expliquer coulent sur mes joues, voulant s’échapper de ce corps sans espoir.

“ Le temps est précieux, alors fais en sorte de l’utiliser correctement pour que ta vie soit la plus belle possible “

3. Serrer la main du Diable :

J’ai peur. Peur de savoir ce qu’il cache derrière lui. Un vide sans fin ? Ou un monde dans lequel je ne peux survivre ? J’aimerais le découvrir; mais j’ai peur qu’une lumière m’éblouisse et abime la perle de mes yeux. Serait-ce celui qui me guérirait à tout jamais ? Ou celui qui me conduirait dans une mort éternelle ? Un geste suffit pour connaître la réponse. Mais le bruit du grincement pourrait effrayer mon cœur si fragile.

« Ne reste pas dans l’ombre, ouvre la porte pour pouvoir observer de plus près la lumière »

4. Il n’y a pas de fin :

Posant ma main contre le mur pour garder l’équilibre, je marche pour espérer trouver la fin. Tête baissée, je regarde mes pieds tremblant de peur et de douleur. J’avance, un pas un par un. Le mouvement de mes jambes devient de plus en plus lent et ma confiance s’envole petit à petit dans l’obscurité de ma tristesse.

« On dit que les murs ont des oreilles; mais les couloirs eux, chuchotent tous nos secrets »

 5. Pas de sourire sans pleur :

Un visage sans sourire, des yeux qui pleurent, scotchant ces larmes sur mes joues. Cette expression attire ma curiosité. Le changement entre l’enfance et l’adolescence est éblouissant; mais personne ne parle de ce changement entre la joie d’un instant et la tristesse éternelle. J’aperçois un reflet de moi même, mais pas le reflet de ma souffrance qui prend de plus en plus le contrôle de tout mon être.

“ Le miroir doit être un des objets dont l’homme est le plus fier; mais également un des seuls à pouvoir refléter la douleur qui m’envahit “

6. L’eau pure efface les blessures :

On dirait un petit lac où les enfants s’amusent avec des bateaux en papier. Un lac d’eau bouillante qui brulerait ma peau rien que de la toucher. Ma tête m’ordonne de ne pas y entrer; mais mon esprit refuse de l’écouter. Mon corps devient chaud et mes cicatrices blanchissent; les remarquant de plus en plus. La fumée sortant de l’eau, efface le miroir qui déforme mon visage; et enlève toute trace de mon désespoir.

« Dans ce bain si confortable plonge tes problèmes afin de les noyer, et berce ton cœur afin de le réchauffer »

7. Descente vers la mort :

C’est haut ! Et la fin est loin. J’ai peur de tomber en chemin. Peur que mes jambes s’écroulent sous le poids de ma douleur. Mon cœur bat tellement fort qu’il résonne dans tout mon corps. Mes mains ne veulent plus se décrocher de la seule barre qui me garderait en vie. Mon courage refait surface; mais mes jambes cèdent et tombent violemment sur le sol; fatiguée d’avoir trop espéré.

« Ce qui compte, ce n’est pas de grimper pour atteindre le sommet, mais de grimper pour décrocher la lune »

8. Une chose sans importance :

Assise seule sur cette chaise. Mes pieds cherchent le sol; ne sachant pas où se poser. Mes doigts font trembler mes couverts et ma bouche redoute ce que je dois manger. Mon estomac cri de douleur; mais mon esprit n’a pas de cœur. Voulant détruire ma faim à petit feu. Une fois repartie, je laisse mon assiette seule, en compagnie de cette lumière qui pourra la guider vers le bonheur.

« Manger est pour certains le plus grand des plaisirs , mais pour d’autres un combat presque interminable »

9. Se vêtir pour mieux partir :

De la couleur de mon cœur et de mon désespoir; elle cache mes plus grandes douleurs et mes plus grandes peines. Volante comme le plus beau des parapluies; elle essuie les larmes des nuages accrochés sur le plafond, ne voulant plus s’en aller. Toujours très élégante, elle s’assure d’être la plus belle; pour ne jamais quitter ce corps éternel.

“ La robe et le costume sont les seuls à pouvoir rendre le mort élégant “

10. Rêver est la porte vers l’oubli :

Alors c’est ça la vie ? D’une couleur noire et grise ? On m’a toujours dit qu’elle était belle et que la douleur n’est qu’un passage; un souvenir qui s’efface rapidement de nos mémoires. Malheureusement, ce ne sont que des mensonges. On nous ment pour que l’on ne souffre plus. La vie nous détruit. Elle nous laisse seule avec le mal et nous abandonne dans la plus sombre des tristesses. J’ai rêvé d’une vie de famille, d’une vie sans pleurs. Mais j’en ai oublié toute ma douleur; qui au bout d’un instant s’accroche au bord de cette triste réalité, me hantant l’esprit jusqu’à vouloir mourir.

“ L’important n’est pas de savoir où aller, mais de savoir où l’on veut rêver “

Partie II : Un monde rempli d'êtres semblables

1. Même le soleil cache le plus sombre des trous noirs :

Invisible aux yeux de toute personne, je regarde la foule. Tous différents de ma souffrance, j’aimerais m’éloigner le plus loin possible de ce monde qui ne me correspond. J’aimerais ne plus vivre; rejoindre une vie plus douce et merveilleuse. Mais encore faut-il en avoir le courage. J’ai toujours cette impression d’être le centre noir; qui une fois débordant de malheur, contamine sans aucun remords le bonheur. Mais sachez que chaque cercle de lumière possède un rayon d’obscurité; que personne ne veux dévoiler.

« L’océan, c’est comme nos secrets. A la surface on veut tout dévoiler; mais plus on va loin et moins on peut voir la lumière »

2. Une joie pleine de tristesse :

Une âme parmi tant d’autres. Juste une personne ordinaire; et pourtant, ce qu’elle renferme est d’une telle tristesse, qu’aucune autre ne pourra la dépasser. Cette personne illumine les journées; son sourire est parfait. Aucun défaut, elle crée des jaloux; sans savoir qu’au plus profond de son cœur, son malheur renferme ses plus grandes hontes. Détruite à l’intérieur mais heureuse à l’extérieur; je l’admire. J’admire son courage; que moi-même je ne possède pas. Elle reste forte malgré sa douleur; et cache le noir de son esprit avec la lumière de son espoir.

« Même le sourire le plus élargi peut cacher derrière lui la plus grande des tristesses »

3. Une musique semblable à ma haine :

Assise, accompagnée de personnes que je ne peux définir, je m’assure d’être seule dans mes pensées. Attentive à cette douce mélodie, la conversation des autres m’importe peu. Je n’éprouve aucun sentiment d’affection à leur égard alors pour fuir, j’écoute cette musique qui me transporte dans un monde secondaire auquel j’appartiens déjà. Elle me donne les rêves que je voulais tant réaliser et remplit le moindre trou vide d’imagination pour que je garde en mémoire la beauté de son histoire.

“ La musique est la seule à pouvoir comprendre ce que ressent réellement l’artiste au moment où les sons qu’il créé s’allument “

4. Idées noires :

Le rêve est un sentiment très particulier. Il prouve que chaque personne est différente. Malheureusement, ce sentiment propre à chacun est détruit par l’influence des autres. Le plus puissant détient le meilleur rêve que tout le monde veut obtenir. Mon propre rêve, identique à personne d’autre, est de partir. Partir loin des autres et de ce monde dans lequel mes douleurs sont les plus grandes. Pour toutes personnes ayant un rêve merveilleux; il est difficile de comprendre mes intentions et de savoir pourquoi le soleil à disparu de ma vie, la laissant dans le noir absolu.

« Les pensées noires emprisonnent nos rêves flottant à la surface de notre imagination »

5. Si vous saviez :

A la minute où je vous écris ces mots, ma douleur s’est déjà multipliée, ne laissant aucune chance à mon sourire de s’allumer. Ma tristesse s’accentue, laissant tomber une larme par maladresse. Ma joie s’enfonce de plus en plus dans l’obscurité, là où il est impossible de se relever. J’aimerais penser comme tous les autres, penser qu’après la pluie vient l’arc en ciel. Malheureusement, mon esprit est déjà bousculé par de nombreuses tempêtes que rien ni personne ne pourra arrêter.

« Peu importe combien de temps la pluie tombe ce qui compte, c’est le spectacle qu’elle nous offre quand elle s’arrête »

Partie III : Mon cœur s'évanouit sous cette foule d'étoiles.

1. La beauté du ciel :

Du haut de ma fenêtre, j’observe ce ciel, absent de nuages. Les étoiles font briller mes yeux dans sa globalité. Elles dansent entre elles et forment des constellations, des dessins dans un monde lointain. La lune est belle, jaune et pleine, à en éclairer l’humanité qui en quelques secondes s’échappe dans un rêve éternel. Ma douleur s’envole vers les étoiles me laissant regarder la beauté de ce monde. Mais une fois le soleil réveillé, la lune disparaît avec les étoiles et me laisse seule avec les nuages.

« Le plus beau spectacle que ce monde puisse nous montrer est le ciel quand le soleil se couche »

2. Un soleil nocturne :

Contre ce mur froid et sans couleur, je m’assoie en posant ma tête contre mes genoux. La lune éclaire la pièce sombre dans laquelle je me trouve tout en essuyant mes pleurs. Elle tient compagnie à ma solitude sans rien dire et console mon désespoir en m’invitant à rejoindre le monde dans lequel elle se trouve.

« Peut- être que le soleil nous offre la joie et les rires, mais la lune, elle, essuie nos pleurs »

3. Mes yeux se perdent au milieu de son regard dominant :

Fier et confiant, il marche sans aucune hésitation. A plusieurs mètres du sol, son équilibre est incroyable. Ses yeux fixent la fin de cet obstacle comme si une fois arrivé sa récompense saura l’applaudir. A travers cette vitre, j’observe son agilité. Impressionnée par ses prouesses, mon regard ne peut se détourner. Au milieu de cette route déserte , dépeuplée par la nuit, la lune l’éclaire dans toute cette obscurité et j’en oublie mes problèmes laissant ma douleur s’envoler.

“ Vous trouverez toujours dans les yeux d’un chat un moyen d’oublier votre tristesse “

4. Danser sous les étoiles :

Déterminée à quitter ce monde douloureux, mon sourire déploie pour la première fois ses ailes. Mes dents apparaissent pouvant enfin regarder la beauté des étoiles qu’elles n’avaient encore jamais aperçue. Mes jambes deviennent légères et mon stress fait ses adieux à mon cœur, fragilisé par ses tremblements et noir à cause de la destruction des autres. Petit à petit, mon corps danse au rythme de la musique. Une clope entre les doigts, les cendres s’écrasent contre le sol au même rythme que mes poumons s’éteignent. Sur ce dernier instant de joie, mes larmes s’échappent de mon corps voulant à leur tour découvrir un monde merveilleux.

“ La danseuse n’est rien d’autre que la marionnette du créateur de la chorégraphie “

5. Il n’y a que cette flamme qui puisse réchauffer mon cœur :

Seule dans la nuit, entourée de plusieurs étoiles, je marche en attendant que la lumière du soleil efface les constellations laissant la place au ciel pour nous montrer sa couleur. Mais pour le moment, je laisse les nuages exprimer leur tristesse, me heurtant la peau en laissant derrière elle un léger frisson me parcourir tout le corps. Alors pour fuir le froid, j’allume cette flamme qui d’un seul coup réveille l’obscurité, promettant de laisser l’ensemble des planètes briller pour aider mes pensées à s’y retrouver.

« Le feu c’est comme notre colère, une fois allumé il est difficile de pouvoir l’arrêter »

6. “Allo, maman…” :

Tu sais comme moi que la vie n’est pas éternelle; qu’un jour je partirai, loin de ce monde et de toi aussi, mais sache que je resterai pour toujours en vie à travers toi au plus profond de ton cœur. Tu penses que mes paroles sont dues à ma maladie ? Que je ne parle pas sérieusement ? Au contraire, ma douleur est déjà trop grande et jamais je ne pourrai retrouver ma joie d’avant. Maman, la petite fille que tu as connue s’est envolée; elle a disparu et est maintenant remplacée par le plus gros des désespoirs. Alors merci d’avoir été là pour moi, mais il est tant que je te dise au revoir. Ne pleure pas, je ne veux pas être la seule à sourire. Et puis dis toi que le jour venu, la mort te donnera des ailes et te guidera vers moi, là où ta tristesse s’envolera.

“ Quoi qu’il arrive, ceux qu’on aime ne disparaissent jamais “

7. Je veux m’en aller :

Je pense quotidiennement à comment je dois m’y prendre pour enfin pouvoir sourire. Mais personne ne m’a dit qu’il fallait penser à la manière dont on veut mettre un terme à notre souffrance. C’est à ce moment que ma tête redoute l’idée de mon esprit. Elle sait pourtant que la vie m’a détruite; mais son espoir est encore visible même après cette tempête qui a emporté avec elle la joie et le bonheur, en laissant à mon cœur le malheur et la tristesse.

« Vouloir mettre fin à sa vie, c’est vouloir trouver un monde dans lequel le bonheur existe »

8. Même les plus belles fleurs pleurent :

Allongée sur le sol, le regard plongé vers le ciel, j’admire les nuages qui d’un seul passage emprisonnent la couleur des étoiles. Une rose à la main, ses épines s’enfoncent dans mes doigts sans aucune hésitation. Mon sang coule le long de mon bras et l’envie d’enlever cette fleur plantée dans ma main m’échappe sans que je n’ai eu le temps d’y réfléchir. Je la laisse exprimer ses peines, pleurer pour que sa douleur s’efface de sa mémoire. Je la laisse me parler tout en l’écoutant attentivement. Son malheur est si profond que mes doigts ensanglantés se mettent à trembler. Sa tristesse a touché mon cœur, bouleversé par mes erreurs et celles des autres, qui jusque là n’arrivait plus à s’allumer.

“ Aimer se finit par un cœur brisé et haïr par un sourire que personne ne peut définir “

9. Ma plume s’abime avec le temps :

Fatiguée, mon sommeil a depuis longtemps disparu. Epuisée de penser, mes émotions combattent le noir qui m’envahit, mais trop faibles, elles laissent comme seul vainqueur ma tristesse. Cette reine que tout le monde redoute déploie son arme, sa plume qui une fois remplie d’encre, tâche les cœurs même les plus petits jusqu’à détruire leur bonheur.

“ Pour certains, l’écriture permet de s’épanouir; pour d’autres, elle est seulement extraordinaire à lire “

10. Un pas vers le paradis :

Une fois que la pomme n’arrive plus à s’accrocher à l’arbre, elle tombe. C’est ainsi que la nature est faite. Elle tombe dans un univers que seuls les survivants ne peuvent connaître. Elle s’écroule de peur de ne pas arriver à s’intégrer sous les jugements des autres fruits. Alors sa main lâche la corde qui la garde en vie, en rejoignant les feuilles mortes au pied de cet arbre imperturbable. Ma vie, c’est cette pomme vous voyez ? Seule au milieu des autres. Alors une fois tombé, mon sang coule sur le sol et mon esprit s’envole vers un monde autre que celui que je viens de quitter. Mon âme rejoint les étoiles et surveille du haut du ciel, les pleurs ne pouvant plus s’arrêter.

“ On ne peut pas effacer le passé, mais on peut modifier le présent pour un futur inexistant “

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